La rubrique Dessin comporte différents types de travaux, aussi bien sur les personnages que sur les paysages. Les dessins sont faits manuellement, encrés simplement au feutre noir, et ensuite colorisés sur Photoshop, généralement en bleu. Je fais cela car je trouve que le trait en noir apporte une forme d’austérité qui ne me convient pas pour le style de Science Fiction que je propose. Bref, pour moi, le trait en bleu me parait plus moderne.
Je dessine toujours avec la musique en fond sonore, cela permet de rythmer le trait, et d’apporter de la musicalité au dessin. En général, je construis rarement mes dessins (un peu plus pour une page de BD, quand même!), je pars d’un point et me laisse guider au gré de l’inspiration. C’est tout ce qu’il ne faut pas faire, n’importe quel prof de dessin vous le dira ! J’essaye avec difficulté de dessiner directement au stylo noir sans esquisse préalable au crayon papier, j’y arrive pour les paysages, les architectures, les visages et aussi les personnages dans des positions simples, par contre avec les êtres vivants en action c’est une autre paire de manches…
Mes inspirations sont variées, mais l’influence la plus marquée est celle de Moëbius, je le considère vraiment comme mon maître, c’est en contemplant ses images que j’ai appris à dessiner, mais aussi, ce que je ressens à travers la Musique, c’est dans ses œuvres que je le retrouve le mieux. Lorsque j’ai commencé mes études artistiques, j’ai trouvé mon style assez rapidement et je savais quels genres de style je voulais pour les visages. Ce sont les personnages d’Olivier Ledroit (plus avec les BD de Science Fiction que celles d’Heroic Fantasy.) qui m’ont influencé pour le graphisme des trognes de mes persos. Akira de Katsushiro Otomo est aussi une influence, pas directe, mais présente quand même telle une ombre qui plane sur mes dessins. J’apprécie beaucoup les travaux de Marc-Antoine Mathieu, de Fabrice Lebeault, Turf et de tant d’autres…
personnages
visages
“…il sortit de son conapt à une heure inhabituelle, il était deux heures de l’après-midi, le voisinage était endormi, lui n’arrivait pas à trouver le sommeil. Au détour d’un couloir, il croisa une créature à l’aspect humanoïde. Son visage était constitué d’un masque se morcelant et se reconstituant, le tout rattaché à des organes électroniques reliés par un réseau arborescent qui lui rappelait les affiches d’anatomie. Cela lui fit froid dans le dos. Il était perturbé par ce visage qui lui faisait penser à l’homme invisible. Il réalisa qu’un visage aussi improbable cachait une réalité toute autre. Il savait à quoi ou plutôt à qui il avait affaire. C’était une technique utilisée par des télépathes membres de cartels narco-trafiquants pour pouvoir camoufler leur identité et leur visage, en imposant une projection dans l’esprit des gens faussant ainsi leur perception de la réalité. Il n’avait cure du fait que cet individu puisse ressentir ce qu’il pensait et se dit à lui-même : “Probablement que personne n’ait jamais vu le vrai visage de cette ordure…” James Lyttle.