“ Le Dieu venu du Centaure “ est un projet d’adaptation du roman éponyme de Philip K Dick en BD. Cette histoire se passe, dans un premier temps, sur une Terre surpeuplée, où les conditions climatiques sont difficiles, il y fait une chaleur suffocante (Tiens, c’est bizarre, on parlait déjà du réchauffement climatique dans les années 60 ?), et ensuite, au sein d’une colonie sur une autre planète. On y suit les mésaventures d’un employé précognitif dans le business interplanétaire de la drogue destinée à être vendue aux colons. En effet, même si les conditions climatiques rendent la vie difficile sur Terre, ce n’est rien par rapport aux conditions dans les colonies de l’Espace. Les colons, donc, s’adonnent avec ferveur à un étrange rituel.

Ils se rassemblent autour d’une maison de poupée, et après avoir consommé une drogue nommée le D-Liss, une sorte de lichen extra-terrestre, ressentent un phénomène de translation et se retrouvent, le temps d’un instant, dans une maison de rêve au bord de la mer, sur Terre. Mais un jour, un industriel parti en exploration spatiale, et laissé pour mort, revint sur Terre, physiquement changé (les trois stigmates de Palmer Eldritch), et avec dans ses bagages, une nouvelle drogue, plus puissantes, le K-Priss…

Un détail intéressant, le début de l’histoire se passe dans le conapt de Roni Fugate, nouvelle assistante du protagoniste, et visiblement aussi sa nouvelle maîtresse, et donc sur Terre. J’affectionne tout particulièrement, pour la BD de Science Fiction, l’usage de l’aplat en couleur. Cela, pour moi, connote une notion de

modernité, mais aussi donne la sensation de matière plastique, comme dans une maison de poupée, ce qui créait un liant avec le rituel des colons qui, comme je l’ai expliqué plus haut, revivaient sur Terre un cours moment après avoir trippé sur la maison de poupée.